La conduite de camping-car dans les montagnes

09 décembre 2021

La conduite de camping-car dans les montagnes

Inutile de vous dire que la conduite de camping-car est différente d’une voiture. Rouler dans une zone résidentielle exige la vigilance, sur l’autoroute il faut regarder plus loin de l’avant, parce que la distance de freinage est plus importante, mais la conduite dans les montagnes requiert des compétences complètement différentes du chauffeur.

Il faut tenir en compte la longueur et la largeur du camping-car, regarder dans les miroirs, être conscient de l’angle mort et faire plus d’attention lors de reculer ou garer, parce que le rétroviseur intérieur est généralement absente ou inutilisable. Les camping-caristes expérimentés maîtrisent sans doute déjà ces compétences.

Mais que se passerait-il si vous roulez un camping-car dans les montagnes pour la première fois ? Un de nos conseils : abandonnez ‘la conduite écologique’ ou ‘Eco-Driving’, car l’essentiel de cette façon de conduire économique et respectueuse de l’environnement est de relâcher l’accélérateur à temps, passer à la vitesse supérieure rapidement et ne pas monter haut dans les tours. Sous conditions normales, cela se passe bien, mais cette conduite est inadaptée et parfois même dangereuse sur les routes pentues. C’est encore pire lorsqu’on monte en camping-car. D’ailleurs, c’est mauvais pour le moteur de devoir faire une grande performance à bas régime. Pour la conduite écologique il est très normal de viser un régime de 1.500 jusqu’à 2.000 tours par minute en 5ème ou 6ème vitesse, tandis qu’en conduisant en montée, le nombre de tours s’élève rapidement à 3.000 tours en 2ème ou 3ème ou même plus que ça. Jetez un œil sur le compte-tours et écoutez le moteur. Cela est important à la fois pour votre sécurité et pour la durabilité du moteur de votre camping-car.

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Règle d’or : rétrograder

La conduite en descente n’est pas la même chose qu’en terrain plat. Si on laisse rouler le véhicule avec un rapport élevé, la vitesse augmente rapidement même sans toucher l’accélérateur. Cela provoque le besoin de freiner beaucoup. Par conséquence, les disques de frein se chauffent énormément, ce qu’on sent rapidement et en définitive cela risque de faire brûler vos freins. Il est recommandé donc de passer à un rapport inférieur, pour que le camping-car freine avec le moteur. Évitez autant que possible d’utiliser la pédale de frein. Si c’est inévitable, brièvement enfoncez la pédale fermement, pour permettre aux freins de refroidir après un freinage. Dans le cas où vous conduisez une automatique, vous pouvez choisir le mode manuel qui vous permet de choisir le rapport vous-même et rétrogradez pour utiliser le frein moteur. Le moment où vous voyez le nombre de tours s’élever trop, vous appuyez la pédale pour freiner davantage.

Dans les zones montagneuses, vous rencontrez inévitablement les virages en épingles. Continuez à regarder vers l’avant pour ne pas être surpris de circulation en sens inverse. Restez dans votre voie et roulez doucement, parce qu’en descendant la distance de freinage est encore plus longue que normal.

Roulez doucement et restez calme 😉 partez à temps

La circulation descendante laisse passer en priorité la circulation montante : ce n’est pas la « loi » de la route, mais absolument une pratique courante. Faites attention aux accotements permettant des manœuvres d’évitement, où vous pouvez reculer le cas échéant. Regardez plus loin pour trouver à temps des endroits pour laisser passer des véhicules arrivant à contresens. Prenez en compte que les services d’urgence ont toujours priorité (tout comme la voiture du facteur en Suisse). Roulez toujours doucement et ne vous pressez pas. Partez à temps et faites des étapes courtes, parce que le camping-car n’avance que lentement (dans les montagnes). Ne vous laissez surtout pas pousser par la circulation venant de l’arrière. Vous pouvez laisser passer le trafic derrière vous, ainsi vous restez tranquille et ferez plaisir aux autres usagers de la route.

Enfin, la conduite en montagne est une question d’expérience, il faut conduire pour appendre. Une fois que vous avez surmonté les montagnes et particulièrement la nervosité, il sera amusant de conduire le camping-car et vous savez que vous n’avez rien à craindre dans les collines!