Un premier voyage en camping-car mouvementé

08 juin 2021Shirley

Un premier voyage en camping-car mouvementé - Étretat et Bruges

Travaillant pour le plus grand club de camping-car d’Europe, il faut au moins une fois (mais préférable plus fréquemment) partir en aventure en camping-car. Ayant rangé nos bagages dans le camping-car, nos vélos dans le garage et une bonne dose d’enthousiasme, mon copain et moi, ont commencé notre première aventure en camping-car. À l’époque, j’étais employée par Campercontact depuis seulement une demi-année.

Notre escapade commençait déjà le mercredi après-midi à la fin de notre journée de travail. C’était le moment où j’ai pris le volant d’un véhicule de 6,5 mètres de long et l’ai conduit à la maison. À vrai dire, ça me tue de l’admettre, mais j’avais un peu le trac. Déjà très vite, cette angoisse s’est avérée exagérée. Bien sûr, un camping-car est beaucoup plus grand et lourd qu’une voiture, cela est à prendre en compte, mais bon, l’accélérateur, embrayage, frein et levier de vitesse fonctionnent de l’exacte même manière que ceux dans une voiture.

Le gérant de NKC

Malgré mon expérience de conduite agréable le jour d’avant, mon copain a pris le premier tour en tant que conducteur le jeudi matin. J’ai voulu lui donner également le plaisir de se sentir « King of the road ». Après six heures et demi en route, une pause sur une aire de repos et ayant passé quelques beaux paysages, nous sommes arrivés à notre destination : Camping Abijune près de la commune balnéaire Étretat en France.

Notre arrivée dans le camping-car promotionnel de NKC n’est pas passée inaperçue, car presque immédiatement deux enfants néerlandophones nous posaient la question si nous étions les gérants de NKC (Société mère de Campercontact). Après une brève discussion, j’ai fait comprendre modestement que j’étais « qu’un employé ». Puis, nous sommes partis en ville avec le camping-car, étant donné que la réception du camping restait fermée pendant encore une heure.

Des falaises de craie impressionnantes  - campercontact
De craie impressionnantes - Étretat

Des falaises de craie impressionnantes

Nous n’avions pas encore fini de garer le camping-car, le moment où un autre camping-car se heurtait à notre rétroviseur. On n’avait même pas eu le temps de les replier. Heureusement, ce truc est assez solide et s’était rabattu dans l’autre sens, rien de grave, mais nous étions choquées déjà de l’idée que quelque chose pourrait se casser.

Rapidement, nous avons arrêté de nous en inquiéter, nous sommes allés manger un brin au centre-ville et ont suivi les nombreux touristes montant les escaliers au sommet. Même si c’était la raison de notre visite, nous étions vraiment surprises de la taille et de la splendeur des falaises de craie dans la région. Quelle superbe vue !

Un premier voyage en camping-car mouvementé - Campercontact
En vélo à travers la brousse

À nos vélos de ville à travers de la brousse

Au vendredi matin nous nous sommes réveillés par la chaleur du soleil brûlant sur le toit du camping-car. Nous avions très bien dormi et le petit-déjeuner, évidemment, se composait d’une baguette et des croissants. Aujourd’hui, promettait d’être une belle journée, lors de laquelle nous allaient découvrir la région à vélo.

Google Maps nous a navigué vers un petit sentier à la campagne française qui descendait avec une pente de plus en plus raide et sur lequel les fougères, branches et orties s’accumulaient. Avec juste quelques égratignures et des démangeaisons aux jambes nous sommes tombés sur le mémorial de l’opération Biting à Bruneval, où les soldats britanniques ont essayé de voler des radars des allemands aux fins de recherche au février de 1942.

Enfin une baignade rafraichissante dans la mer 

Après une courte leçon d’histoire, nous avons descendu un escalier étroit vers une plage tranquille. Ici, nous avons pris de la vitamine D et ont admiré de nouveau les grands rochers calcaires. De retour chez nos vélos, il s’est avéré que mon vélo de ville n’était pas du tout résistant aux routes de campagne cahoteuses : j’avais une crevaison ! La pompe à vélo que nous avions emportée n’a pas proposé la solution. Le résultat était que je devais revenir au camping à pied, le vélo à main, lorsqu’il faisait 35 degrés, tout cela sur des chemins non adaptés à cela (lisez : pas de trottoir, de nombreux virages et de trafic). Mon cher copain a pris de l’avance afin de pouvoir aller me chercher au camping-car. Au camping-car, avec le vélo à pneu crevé et nous deux surchauffés dedans, nous sommes allés à la plage plus loin où nous nous avons fait plaisir avec une glace et une baignade rafraîchissante dans la mer.  

Un premier voyage en camping-car mouvementé - Campercontact

Un employé d’une extrême gentillesse

Ce soir-là, nous avons dégusté un repas barbecue pour la deuxième fois de suite, après lequel nous nous sommes rafraîchis et nous avons marché jusqu’au centre-ville. Bientôt, nous avons aperçu que notre itinéraire ne convenait pas vraiment aux piétons. Alors, nous avions dit de ne pas retourner par ce même chemin le soir quand il faisait nuit. Au lieu de cela, on avait prévu de prendre un taxi. Sauf, après quelques verres de vin, ceci ne semblait pas possible à cette heure (juste après minuit) et sans avoir réservé. Heureusement, la sœur du gérant était là pour nous et nous a ramené avec le plus grand plaisir au camping. Nous nous avons senti gênés de faire appel à elle, mais connaissant la route, nous n’avions pas envie de nous y retrouver marcher en pleine nuit pluvieuse. Du coup, on avait donc accepté l’offre de cet ange gardien.

Le pire moment de notre séjour en camping-car

Si vous pensez que nous avions vécu déjà assez de malheurs lors des jours passés, vous avez tort. Comme si on avait pas encore suffisamment de problèmes... Samedi, allant de Le Tilleul (un petit village près d’Étretat) à Bruges, j’ai fait le plein de Diesel. Dans le réservoir d’eau ! Vous vous demandez bien sûr : comment c’est possible ? Dans l’agitation d’une station-service dans un pays étranger et en tant que camping-cariste novice on fait des trucs inattendus. Le Monsieur qui nous a précédé avait des soucis avant de faire le plein aussi et en plus le bouchon du réservoir d’eau ressemble fortement le bouchon de réservoir bleu. Bref, je voyais aucune autre trappe ou bouchon où on pouvait insérer le pistolet. « Bon, mettez le carburant dans le réservoir d’eau alors ! ». Une erreur dont on reparlera encore longtemps.

Ça sonne peut-être drôle et laconique, mais j’étais très mal quand j’avais découvert ce que j’avais fait. En fait, je m’en veux encore pour ce qui m’est arrivé. Puis, je pense à quelqu’un qui je connais bien (excusez-moi papa ! 😉) qui a fait le plein d’essence au lieu de Diesel un jour : ça peut toujours être pire ! En outre, j’en suis sûre que cela ne m’arrive pas une deuxième fois.

Vous êtes curieux de savoir comment résoudre ce problème ? Dans cette vidéo de notre société mère, on vous explique étape par étape (en néerlandais).

Un premier voyage en camping-car mouvementé - Campercontact
Une des nombreuses belles vues à partir du bateau-mouche à Bruges
Un premier voyage en camping-car mouvementé - Campercontact
À gauche : la brasserie "De Halve Maan".

Une visite à la brasserie et à un bar à vin 

Il m’a fallu du temps pour me sentir de meilleure humeur, mais la merveilleuse ville de Bruges m’a permis de penser à autre chose. Les deux à un seul vélo, nous nous sommes rendus au point de départ d’un bateau-mouche le dimanche après-midi pour ensuite faire une promenade dans la ville et dîner à la brasserie De Halve Maan. Celle-ci fait des visites guidées, mais vu que mon compagnon la connaissait déjà, nous l’avons sauté. De la brasserie, nous nous sommes promenés vers les terrasses à la Grand-Place et étant – officiellement – au chemin du retour à notre vélo, nous avons trouvé un bar à vin accueillant où nous avons bu quelques verres avant de revenir à notre maison temporaire sur roues.  

Home sweet home

Dimanche, le quatrième et dernier jour de notre aventure en camping-car, nous sommes retournés à Utrecht en roulant via Terneuzen. Une fois chez nous, sain et sauf, nous avons vidé le camping-car et fait du barbecue encore. Ensemble, nous avons réfléchi à notre première sortie en camping-car mouvementée. Notre conclusion est qu’on a vu de très belles choses, nous nous sommes amusés et nous avons profité de toutes les gourmandises françaises et brugeois, mais on s’est pas encore décidé si nous avons attrapé le virus du camping-car.

Il nous reste qu’une seule mission : l’année prochaine nous allons de nouveau partir en camping-car !

Avec d’énergie renouvelée et beaucoup plus de connaissances.

Un premier voyage en camping-car mouvementé - Campercontact
Home sweet home

Les quatre leçons de ce premier voyage en camping-car : 

  1. Faire le plein du bon carburant dans la trappe prévue à cet effet (et non dans le réservoir d’eau !)
  2. Repliez aussi vite que possible les rétroviseurs extérieurs après avoir garé le véhicule.
  3. Emportez un kit de réparation pneu vélo si vous allez faire du vélo. Ou un pneu supplémentaire.
  4. Donnez-vous un aperçu du trajet (de retour) avant de faire une promenade vers une ville ou un village inconnu le soir et emportez au moins une lampe de poche ou des lampes frontales.
Un premier voyage en camping-car mouvementé
Trouvé la bonne trappe !

Mobil Eye alarmant

Vous louez ou empruntez un camping-car et celui-ci a un appareil sur le tableau de bord comme affiché à gauche de l’image? J’aimerais vous signaler le fonctionnement de cet appareil, car malgré le fait que ce « Mobil Eye » est installé pour favoriser une conduite sûre et pour éviter des accidents, vous pouvez être surpris par l’alarme qui se déclenche quand une voiture vous dépasse et laisse trop peu d’espace en s’insérant sur votre voie.

Il m’a pris quelque temps avant que j’ai compris que cette « alarme » sonnait dans mon propre intérêt et que ce n’était pas la conséquence d’une catastrophe imminente annoncée par les témoins lumineux activés sur le tableau de bord.